Adeline, maman et maîtresse, vient nous présenter sa jolie fratrie, une fratrie de garçon composée de Basile et Auguste. Deux prénoms anciens et doux pour une association harmonieuse à souhait. Adeline nous raconte…
“D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours su que je voulais être maman. A l’école, dans les moments libres – si tu as fini ton travail, tu peux….lire, colorier… rêver – je dressais des listes de prénoms pour mes futurs enfants, je me savais déjà maman… c’est d’ailleurs le métier que j’aurai voulu faire, mais une paye en amour et bonheur, ça ne remplit pas le frigo, je suis donc d’abord devenue ‘maîtresse’.”
Episode 1 : Basile
“Lorsque nous avons découvert que j’étais enceinte, il m’a fallu tout de suite savoir SON prénom, j’ai ressorti mes vieilles listes, et mes chouchous : Adam pour un garçon, Rose pour une fille, ou Lison, mais au fond, je n’étais plus si convaincue…
MES critères (le papa étant plus “classique”) étaient clairs : hors de question que mon enfant se retrouve avec 4 camarades du même prénom dans sa classe, mais pour autant, je voulais d’un VRAI prénom, pas un assemblage de syllabes mises bout à bout sans signification, et enfin, en amoureuse de mon patrimoine, il fallait un prénom “français”…
Je n’étais enceinte que de 2 ou 3 semaines lorsque j’ai pris un calendrier pour chercher de nouvelles idées… : 1er janvier “Jour de l’an” – bof / 2 janvier “Basile” – mon coeur a fait BOUM! c’était LUI! MON FILS !
Jamais je n’avais prêté attention à ce prénom avant, mais il était PARFAIT ! Ses sonorités douces, sa rareté, et en plus, sans le faire exprès, ses origines slaves qui rappelaient celles du prénom de son père et aussi de son grand père paternel. C’était décidé, Basile était installé au creux de mon ventre… mais… il restait à convaincre le papa qui, au premier abord était vraiment réticent. Il m’a bien fallu les 8 mois restants pour y parvenir.
Ce sont mes choix de prénoms de fille (il fallait bien trouver aussi, on ne savait jamais, même si moi j’étais SURE que c’était lui) qui ont fini par le convaincre! Il avait trop peur d’une Félicie (“…aussi!”) ou d’une Céleste (“Tu rigoooooles !?! C’est la femme de Babar !”).
Basile est donc arrivé en mai 2009. Dans la famille, son prénom a été plébiscité, sauf par quelques personnes, nous avons eu droit à certaines réflexions que je vous épargne ici!
C’est un petit garçon très curieux, espiègle, énergique et sensible, il porte son merveilleux prénom à merveille, et même si beaucoup ne sont pas de cet avis (et tant mieux finalement !), il semble quant à lui très satisfait de s’appeler Basile.”
Episode 2 : Auguste
“Après avoir connu des problèmes de santé, et sous traitement assez lourd (et incompatible avec une grossesse, accessoirement…) j’ai découvert qu’un petit frère ou sœur s’était installé par surprise, le début de grossesse a été très difficile et nous avons eu du mal à y croire, à nous investir… nous avons su très rapidement et de manière certaine que Basile aurait un petit frère, mais nous avons pourtant laissé traîner la recherche de prénom… par peur de trop s’attacher à ce petit être en le nommant, s’il ne devait pas rester avec nous…
C’est donc assez tard – quelques semaines avant la naissance programmée – avec précaution et retenue que nous nous sommes mis en quête du deuxième prénom parfait (Basile II, ça le fait moyen…)…
Comme son frère, nous voulions un prénom peu entendu, autant que possible des sonorités douces également, et pour un bébé qui devait arriver en 2014, il me semblait évident que cette fois-ci, on trouverait LE prénom sur les monuments de 14/18! Il ne fallait pas non plus que ça fasse too much avec Basile (Basile et Achille, non, Basile et Blaise, non…). Mon cœur a d’abord penché pour Joseph (“Ah, non ! Pas possible ! C’est le papa de Jésus !”), puis pour Anatole, mais aussi Félicien (le masculin de mon chouchou pour une fille, vous vous souvenez ?!).
Et puis, sur le monument aux morts du village où nous habitions, un prénom revenait 3 fois : Auguste. Le coup de foudre n’était pourtant pas tout à fait là, cette fois, mais nous avions 5 ans de plus, nous étions échaudés et effrayés par le futur avec ma santé vacillante… c’est donc la raison qui a pris le dessus sur le cœur.
Gustave aussi nous plaisait, mais le [g] et le [t] sonnaient plus, sonnaient trop pour nous… avec le son [o] devant, ça atténue les sonorités un peu dures.
Le papa, un peu plus regardant (il n’avait pas envie d’avoir encore à répondre à des réflexions lorsqu’il appellerait pour annoncer la naissance !) préférait Augustin, je trouvais que c’était mignon pour un enfant mais moins crédible pour un adulte. Et puis trop donné à mon goût. Les références à Rodin, Renoir, Lumière principalement, m’ont beaucoup séduite. Je craignais juste les brimades à cause du clown…
Mais finalement, ce petit farceur, qui s’était installé par surprise, hyper tonique dans mon bidon, qui faisait déjà des cascades, porterait sûrement à merveille ce prénom d’artiste. En se documentant un peu plus, nous avons découvert que la ville d’origine de son papa, Clermont Ferrand, s’appelait autrefois Augustonemetum, la référence auvergnate a donc terminé de sceller notre choix !
C’est donc un petit Auguste qui nous a rejoints en mai 2014 et qui nous porte bonheur depuis lors. Il est un vrai rayon de soleil, il est HYPER tonique, très débrouillard, très solide et endurant, il a un caractère entier, bien trempé, il sait ce qu’il veut et comment l’obtenir.
Mon petit clown, mon petit acteur de cinéma, mon Auguste…”
“Basile et Auguste s’entendent à merveille, ils s’aiment, se câlinent, font des bêtises ensemble, peut-être qu’il en aurait été de même s’ils s’étaient appelés Nolan et Evan, Mathéo et Timéo, Lucas et Thibaut, mais une chose est sûre, pour nous, ça n’aurait pas eu le même charme et la même saveur…”
Vos enfants portent des prénoms anciens, rares et/ou originaux ? N’hésitez pas à témoigner et partagez avec nous votre Jolie Fratrie : contact@jolisprenoms.fr